Point sur … l’immigration des Infirmier(e)s au Québec
- Esther Malka
- Mar 9, 2022
- 2 min read
1. Actualité pour les infirmiers francophones
Bonne nouvelle pour les aspirants immigrants qui exerce le beau métier d’infirmier : Le Québec souffre actuellement d’une véritable carence en infirmiers dans les domaines de la santé et des services sociaux
Le Ministre du Travail et de l’immigration Québécois, Jean boulet a décrit le 16 février dernier un projet de recrutement à l'international et de formation au Québec de 1 000 infirmières et infirmiers.
Ce projet s'accompagne d'un investissement de près de 65 millions de dollars sur deux ans. Dès 2023, les premiers candidat.es, qui issus de pays francophones ciblés, viendront travailler dans différentes régions du Québec.
Ce projet vise à accélérer la reconnaissance des compétences pour des candidates et candidats francophones qui possèdent une expérience de travail comparable à celle des établissements de santé et services sociaux et qui détiennent une formation en soins infirmiers similaire à celle offerte au Québec.
Le projet en quelques points :
Les pays francophones ciblés sont l'Algérie, le Cameroun, le Maroc, la Tunisie et l'île Maurice.
Les régions ciblées : l'Abitibi-Témiscamingue, la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Baie James (Chibougamau), ainsi que l'Outaouais.
Les personnes candidates recevront une allocation de subsistance offerte pour une durée maximale d'un an. Cette allocation, d'un montant de 500 $ par semaine, sera offerte pendant toute la durée de la formation d'appoint.
Les personnes candidates pourront s'établir au Québec accompagnées de leur famille immédiate, c'est-à-dire leur(s) enfant(s) et leur conjointe ou conjoint, qui recevra un permis de travail ouvert.
2. Les démarches pour un infirmier français souhaitant s’installer au Québec
Pour exercer dans un établissement de santé au Québec, il faut posséder un permis d’exercice délivré par l’ordre professionnel approprié. La plupart des ordres professionnels exigent l’évaluation comparative des études effectuées hors du Québec. Ce document sera également requis par les employeurs du réseau de la santé et des services sociaux pour procéder à un recrutement.
Il est à noter que les infirmiers diplômés d’État qui ont effectué leurs trois années d’études en France sont exemptés de faire la demande d'évaluation comparative des études effectuées hors du Québec.
Le Québec et la France ont conclu une entente sur la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles.
Cette entente vise à permettre aux personnes exerçant certaines professions réglementées au Québec ou en France d'obtenir plus facilement une autorisation légale d’exercice sur l’autre territoire.
Il est exigé pour en bénéficier d'avoir obtenu le diplôme sur le territoire français ; être inscrit au Tableau de l’Ordre national des infirmiers de France ; avoir exercé 500 heures dans les 4 années précédant la démarche.
En parallèle de la constitution de son dossier, le candidat devra effectuer les démarches requises pour trouver un établissement dans lequel il pourra effectuer son stage adaptation. Ce dernier est d’une durée de 75 jours a pour but de familiariser le stagiaire avec les méthodes locales.
Une fois en possession d’une embauche officielle et d’une adresse québécoise, l’aspirant canadien pourra demander un permis restrictif temporaire (PRT) délivré uniquement en vue d’effectuer le stage d’adaptation.
L’inscription au Tableau de l’Ordre des Infirmiers et Infirmières du Québec est à ce stade obligatoire – en tant que stagiaire.
Une fois la réussite au stage d’adaptation constatée par le Comité de reconnaissance des autorisations légales d’exercer, l’OIIQ délivre un permis. Le détenteur du permis (valable à vie), devra veiller à renouveler annuellement son inscription au Tableau de l’Ordre.

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